David mit donc Joab à la tête de ses troupes, et se retira dans une ville voisine.
Mais en partant il recommanda à Joab et aux autres chefs d’épargner Absalon, et de lui conserver son fils sain et sauf.
CXXXIII. On combattit de part et d’autre avec acharnement ; mais, par la faveur de Dieu, la victoire resta à David.
Les soldats d’Absalon tournèrent le dos ; vingt-deux mille d’entre eux restèrent sur le champ de bataille.
Absalon fuyait, monté sur un mulet ; or il avait une chevelure longue et épaisse. Tandis qu’emporté par une course précipitée il passe sous un chêne touffu, ses cheveux s’embarrassent dans les branches, auxquelles il reste suspendu ; le mulet continue sa course sans s’arrêter.
CXXXIV. Un soldat vit Absalon suspendu, mais n’osa pas porter la main sur lui, et vint l’annoncer à Joab, qui lui dit avec reproche : « Tu aurais dû tuer ce jeune impie. »
« Mais, répondit le soldat, j’étais présent quand le roi te recommanda d’épargner son fils. »