Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/148

Cette page n’a pas encore été corrigée

devoir, et gravit la montagne des Oliviers, pleurant, les pieds nus et la tête voilée.

CXXXI. Dans sa fuite, il rencontra un homme du sang de Saül, qui s’appelait Séméi, et qui se mit à insulter et à poursuivre de pierres David et ses compagnons.

Ceux-ci, remplis d’indignation, voulaient punir cet outrage, et décapiter l’insolent qui les insultait.

Mais David les contint : « Laissez, dit-il, cet homme m’injurier. Peut-être Dieu, apaisé par les maux que je souffre, aura-t-il pitié de moi, et me relèvera-t-il de rabaissement où je suis. »

Les compagnons du roi, admirant cette incroyable patience, eurent peine à obéir à ses ordres.

CXXXII. Absalon, après le départ de son père, entra à Jérusalem, où il séjourna quelque temps. Ce fut ce qui sauva David ; car pendant ce temps il leva des troupes et se prépara à la guerre.

Déjà Absalon était arrivé avec son armée, et on allait en venir aux mains. Les compagnons du roi lui conseillèrent de ne pas assister à la bataille.