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rien qu’une brebis qu’il avait achetée lui-même et qu’il nourrissait avec soin dans sa maison.

« Un hôte vint chez l’homme riche, et, comme il fallait lui préparer un repas, le riche, pour épargner ses brebis, fit enlever de force la brebis du pauvre, et la donna à manger à son hôte.

« C’est à toi, ô roi, de juger cette action. »

CXXVIII. Le roi indigné répondit : « Qui que ce soit, il a méchamment agi ; il rendra quatre brebis pour celle qu’il a enlevée. »

Alors le prophète, parlant sans détour : « C’est toi, dit-il, qui es cet homme. Dieu t’a comblé de tous les biens : il t’a fait roi ; il t’a sauvé de la colère de Saül ; il t’a donné une demeure royale, de royales richesses.

« Pourquoi donc as-tu enlevé la femme d’Urie ? Pourquoi as-tu fait tuer par le glaive des ennemis un innocent, un homme qui combattait pour toi ? »

David, touché de ces paroles du prophète, reconnut et confessa sa faute.

« Dieu, lui dit le prophète, te pardonne ton péché. Cependant le fils qui t’est né mourra. »