Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/136

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les Philistins, effrayés par cet événement, prirent la fuite et abandonnèrent la victoire aux Hébreux.

CXX. Lorsque David revint, on alla au-devant de lui. Les Hébreux félicitent le vainqueur et le reconduisent à la fille ; les femmes mêmes sortent de leurs maisons, et chantent ses louanges au son du tambour.

Cette faveur déclarée du peuple alluma la jalousie de Saül, qui se montra désormais malveillant pour David, et ne le regarda plus d’un œil favorable. Son fils Jonathas conçut des sentiments tout autres. Admirant la valeur de David, il s’attacha à lui d’une affection singulière, et lui fit présent de son baudrier, de son arc et de son épée.

CXXI. Saül avait promis au vainqueur la main de sa fille ; mais il ne tint point sa promesse, et proposa une condition nouvelle : il fallait que David tuât cent Philistins.

Le roi jaloux agissait ainsi dans un mauvais dessein ; il espérait que l’audacieux jeune homme se ferait aisément tuer. Mais il fut trompé dans son espoir.