CHAPITRE IX
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Ambrosio eut horreur de lui en songeant à ses rapides progrès dans le mal. Le crime énorme qu’il venait de commettre le remplissait d’une véritable horreur ; Elvire assassinée était continuellement devant ses yeux, et sa faute était déjà punie par les angoisses de sa conscience. Le temps, néanmoins, affaiblit considérablement ces impressions ; une journée se passa, une autre la suivit, et aucun soupçon ne tombait sur lui. L’impunité le réconcilia avec sa faute : il commença à reprendre courage ; et, à mesure que sa frayeur d’être découvert se dissipait, il était moins attentif aux reproches du remords. Mathilde faisait des efforts pour apaiser ses alarmes. À la première nouvelle de la mort d’Elvire, elle avait paru très affectée, et avait déploré avec lui la malheureuse catastrophe de son aventure ; mais quand elle vit que son agitation était un peu calmée, et qu’il était