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LXXXVIII

L’homme est de glace aux vérités ;
Il est de feu pour le mensonge.

L’acte de décès de Cervantes a été retrouvé de même que son acte de naissance. Nous reproduisons ici cet extrait mortuaire, tel qu’il a été donné par don Blas Ramonel, faisant fonctions de curé, à la paroisse de Saint-Sébastien de Madrid, le 5 juin 1765, avec toutes les attestations requises pour garantir l’authenticité de cette pièce. L’extrait a été copié sur un registre de la paroisse contenant les actes de décès. Le voici :

« En veinte y tres de abril de mil seiscientos diez y seis años murió Miguel Cervantes Saavedra, casado con doña Catalina Salazar, calle del Leon: recibió los santos sacramentos de mano del licenciado Francisco Lopez: mandóse enterrar en las Monjas Trinitarias: mandó dos misas de alma, y las demas á voluntad de su muger, que es testamentaria, y el Licenciado Francisco Nuñez, que vive alli. »

Concuerda con la partida original del citado libro (fol. 270), á que me remito. San Sébastian de Madrid y Junio cinco de mil setecientos sesenta y cinco. — Doctor don Blas Ramonel.

Cervantes, suivant l’usage établi parmi les religieux du tiers ordre de Saint-François, fut porté en terre par la congrégation dont il faisait partie, le visage découvert. Don Francisco de Urbina, qui a honoré la mémoire du grand écrivain dans un dixain qu’on trouve sous le titre d’épitaphe, en tête du roman de Persilès, n’a eu garde d’oublier cette particularité :

« Passant, ici est enfermé le rare Cervantes. La