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succès. Il a été moins heureux dans ses deux poëmes sur la vie de saint Joseph, son patron, et l’image miraculeuse de la Vierge qu’on vénérait à Tolède. Quoi qu’en ait dit le judicieux Nicolas Antonio, ces volumineux poëmes ne se recommandent que par la piété solide de l’auteur ; mais, sauf une certaine facilité de versification, ils sont absolument sans intérêt, c’est-à-dire sans valeur. Ces deux poëmes sont en octaves. Valdivieso excellait aussi aux petites compositions ; et il y a nombre de pièces très-remarquables dans son Romancero religieux. Cervantes faisait grand cas du talent poétique et du goût de cet ecclésiastique. Valdivieso de son côté, qui était lié d’amitié avec Cervantes (ils étaient l’un et l’autre de la confrérie du Saint-Sacrement), a rendu justice pleine et entière en termes excellents dans la censure qu’il fit du « Persilès, » ouvrage posthume du « rare inventeur. » — « Vida, excelencias y muerte del gloriosisimo patriarca san José. » Tolède, 1607, in-8. — « Romancero espiritual del santisimo Sacramento, » 1612, in-8. — « Sagrario de Toledo. » Madrid, 1616, in-8. — « Doce autos sacramentales y dos comedias divinas. » Tolède, 1622, in-4. — « Exposicion parafrastica del Psalterio. » Madrid, 1637, in-8. — « Elogios del santisimo Sacramento, á la Cruz santisima y á la purisima Virgen. » Madrid, 1630, in-8.


Velez de Guevara (Luis), né à Ecija, en Andalousie, en 1570, mort à Madrid en 1644, célèbre romancier et poëte dramatique, fut un des plus habiles représentants des théories poétiques de Lope et le plus fécond des dramaturges de son école. Il était très-populaire. Douze années avant sa mort, Juan Perez de Montalvan portait déjà à quatre cents le nombre de ses comédies (1632).