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siècle. Il se distingua dans la guerre de l’indépendance du Portugal contre l’Espagne. Auteur d’un poëme épique en langue espagnole, « La liga deshecha por la expulsion de los Moriscos de los Reinos de España. » Madrid, 1612, in-8. À propos de cet épisode, Vasconcellos a fait un tableau général des principaux événements de l’histoire d’Espagne. Le poëme est en dix-sept chants et en douze cents octaves. La versification en est passable ; mais l’intérêt manque. Il est probable que Vasconcellos, devenu un personnage important après la délivrance de son pays, dut regretter les flatteries qu’il avait prodiguées sans mesure à Philippe III.


Vega (Bernardo de la). Alvarez y Baena, dans ses « Enfants de Madrid, » affirme carrément que Bernardo de la Vega « fué natural de Madrid, » et qu’il devint chanoine de la cathédrale de Tucuman. Il met à son compte deux ouvrages qui n’ont aucun point de ressemblance : « El pastor de Iberia, » 1591, in-8, et « Relacion de las grandezas del Perú, México y los Angeles. » Mexico, 1601, in-8. Il est vrai qu’Alvarez y Beana n’a fait que suivre l’opinion de Mayans y Siscar dans sa vie de Cervantes, et la conjecture de Nicolas Antonio. Pellicer, le savant commentateur de don Quichotte, n’a pas été moins affirmatif que Mayans. Cependant rien ne prouve que l’auteur du Pastor de Iberia et le chanoine de Tucuman, soient une seule et même personne. Il est même très-probable que le poëte n’avait rien de commun avec l’auteur de ce livre sur le Pérou et le Mexique, qui fut publié en 1601. Le consciencieux Clemencin fait remarquer que dans le Pastor de Iberia, qui abonde en allégories, comme la plupart des romans-pastorales de ce temps-là, il n’y a pas une allusion, pas un