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mes de Plaute. Ces pièces sont d’un style vif et rapide, d’une allure un peu leste et dégagée, faites en un mot pour être jouées en plein vent. On les représentait sur les places publiques de Valence. En 1573, Joan de Timoneda publia en un gros volume un recueil de romances, qui se divise en quatre parties : « Rosa de Amor, » « Rosa española, » « Rosa gentil, » « Rosa real » et d’autres poésies légères. Nicolas Antonio regarde Timoneda comme le premier auteur de nouvelles en Espagne, « par no haver hallado otro mas antiguo, » observe sensément Ximeno. Les petits contes grivois de Timoneda sont fort agréables et ses anecdotes très-amusantes. « El Patrañuelo » est un recueil tout à fait dans le goût picaresque. « El Sobremesa » et « El Deleytoso » peuvent donner une parfaite idée du talent de Timoneda comme conteur. On trouvera dans Ximeno un catalogue très-complet de ses écrits divers.

V

Valdés (Alonso de). Le même apparemment dont il est question dans le sixième livre de la Galatée ; car il n’est pas probable que Cervantes ait voulu parler de Francisco de Valdès, auteur d’un traité sur la discipline militaire (« Espejo y disciplina militar. » Bruxelles, 1553, in-8) ni d’autres homonymes mentionnés dans la bibliographie d’Alvarez y Baena. Alonso de Valdés était un poëte élégiaque. Voici l’octave que lui a consacrée Cervantes dans le chant de Calliope :

De Alonso de Valdés me está incitando
El raro y alto ingenio á que del cante,
Y que os vaya, pastores, declarando
Que á los mas raros pasa, y va adelante: