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Auteur d’une Vie de Séjan : « Vida de Elio Seiano. »


Solis Mexía (Juan de), poëte dramatique. Il ne faut pas le confondre avec son célèbre homologue Antonio de Solis, auteur de quelques bonnes comédies et d’excellents ouvrages historiques. Juan de Solis Mejia a fait un sonnet très-ingénieusement tourné sur les Nouvelles morales de Cervantes :

¡O tú, que aquestas fábulas leiste!
Verás que son de la verdad engaste
Que por tu gusto tal disfraz se viste.
.............
Rica y pomposa vas, filosofía,
Ya, dotrina moral, con este traje
No habrá quien de ti burle ó te desprecie.

Dans ce sonnet, adressé aux lecteurs, Juan de Solis prend le titre de gentilhomme de la cour : « gentil hombre cortesano. »


Soto de Rojas (Pedro), né à Grenade, dans la seconde moitié du seizième siècle ; avocat du saint-office, chanoine de la collégiale de San Salvador, dans sa ville natale, où il avait fait ses humanités et ses études de droit et de théologie. Il était l’ami intime de Lope de Vega. Celui-ci fut l’éditeur d’un recueil poétique de Soto, où l’on trouve d’excellentes pièces lyriques et pastorales dans le goût italien. L’école de Sannazar jouissait alors d’une grande influence en Espagne. On voit par les sonnets de Soto qu’il imitait volontiers le style et la manière de Góngora : « Desengaño de amor en rimas ; » Madrid, 1623, in-4. Si Soto de Rojas n’eût publié que ce volume de vers, il aurait sa place marquée parmi les poëtes espagnols de la belle époque, qui ont