Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/412

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 226 —

un de ses meilleurs ouvrages. On lui doit la première édition de la « Conquista de la nueva España, » par Bernai Diaz del Castillo. Latasa cite un Fray Tomás Ramon, de l’ordre de Saint-Dominique, né à Alcañiz en 1569, prédicateur, humaniste et théologien distingué, mort en 1640. Ce dernier a laissé quelques poésies.


Rejaule ou Rejaul (Matheo), né à Valence, suivit avec distinction la carrière de l’enseignement du droit, après avoir fait de brillantes études dans l’université de sa ville natale. Après avoir reçu le bonnet de docteur il fut nommé successivement professeur d’institutes et de code. Il était fort savant en histoire, et cultivait avec succès la poésie, tout en se livrant à des recherches d’érudition ; il connaissait parfaitement le latin, le grec et l’hébreu. Il était aussi orateur, et très-employé comme avocat. On a de lui un ouvrage didactique de jurisprudence et des commentaires sur le droit romain. Il figurait souvent et avec avantage dans les joutes littéraires ou concours poétiques qui avaient lieu dans toutes les grandes solennités. Lors de la canonisation de saint Raymond de Peñafort, Rejaule envoya au concours trois pièces de vers qui furent jugées dignes du premier prix. On les trouve dans un recueil publié par Gomez, sous ce titre : « Fiestas de la canonizacion de san Raymundo de Peñafort. »


Rejaule y Toledo (Pedro), fils du précédent, suivant Ximeno, né à Valence, s’illustra dans la magistrature. Il était juge criminel à la cour royale, et en grande faveur auprès des vice-rois, qui avaient recours a son éloquence dans les grandes occasions, par exemple lorsqu’il s’agissait de haranguer le roi ou les princes du sang. Rejaule avait des ennemis qui jurèrent sa perte.