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ques et commandeur de Zurita. Le recueil de ses œuvres ne lut publié que longtemps après sa mort, d’après un manuscrit appartenant à l’archevêque de Lisbonne, Luis de Sousa, avec ce titre ridiculement emphatique : « El fenix Castellano, don Antonio de Mendoza, renacido. » Lisbonne, 1690, in-4. Voici l’éloge de Mendoza, par Juan Perez de Montalvan : « Don Antonio de Mendoza, sino el primero, es de los de la primera clase en este exercicio, como lo confirman tantos aplausos repetidos en los teatros. » (Memoria de los que escriven comedias en Castilla.) Il devait être fort jeune en 1613, lorsque Cervantes écrivait son Voyage au Parnasse.


Mendoza (Lorenzo de), né à Sezimbra, en Portugal, dans le patriarcat de Lisbonne, fut expulsé de la compagnie de Jésus dont il était depuis l’âge de dix-sept ans (13 août 1602). Il cultivait avec succès les belles-lettres. Après avoir rempli les fonctions de juge au tribunal du légat apostolique, il devint évêque de Rio Janeiro. Lorsque Jean IV fut nommé roi de Portugal, Mendoza passa aux Castillans, et reçut la récompense de sa trahison. Il fut nommé commissaire du Saint-Office de la ville impériale de Potosí. On a de lui une supplique remarquable au roi d’Espagne pour revendiquer les droits des Portugais à résider dans les villes du nouveau monde, au même titre que les Castillans et les Navarrais. Madrid, 1630, in-4.


Mesa (Christobal de). On ne sait absolument rien de ce poëte remarquable, en dehors des quelques particularités qu’il a lui-même consignées dans ses écrits. Il était de Zafra, en Extramadure : il dut naître dans la seconde moitié du seizième siècle, car il était déjà connu avant