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termes d’un autre homonyme : « Don Pedro Mejia de Tobar, hijo del conde de Molina poeta natural, agudo y sentencioso, hace en todos metros dulcísimos versos, y tiene acabada una comedia de linda traza y mejores copias. »


Mendoza (Antonio de), homme de cour et poëte distingué dans presque tous les genres, cultiva spécialement le théâtre et la poésie lyrique. Il fut le collaborateur de Quevedo Villegas et d’autres auteurs dramatiques à la mode dans une pièce que le comte-duc d’Olivarès fit représenter à l’occasion d’une fête qu’il donna à la famille royale le 21 juin 1631, et dont Mendoza lui-même a laissé une relation très-exacte dans le recueil de ses œuvres poétiques. Il travailla beaucoup pour la cour de 1623 à 1643. Dans toutes ses compositions, il s’appliquait à faire revivre les vieilles traditions nationales, notamment dans la Celestina et dans ses nombreuses romances. Quelques-unes de ses poésies lyriques sont adressées aux principaux personnages du temps. Parmi ses comédies, on estime beaucoup celle qui a pour titre : « Mas merece quien mas ama » dont l’idée a peut-être inspiré à Moreto un des chefs-d’œuvre du théâtre espagnol : « El Desden con el desden. » On cite encore deux autres pièces de Mendoza : « El trato muda costumbre » et « Amor con amor se paga. » Cette dernière comédie fut jouée à la cour par les dames d’honneur de la reine. On a de lui une vie de la Vierge, « Vida de nuestra señora Maria Santisima, » ouvrage posthume, imprimé à Naples en 1672, in-8. ; une églogue dédiée à doña Maria Coloma, dame d’honneur de la reine, en 1658. Antonio de Mendoza, qui n’appartenait point à l’illustre famille des Hurtado de Mendoza, était chevalier de l’ordre militaire de Saint-Jac-