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Christo y Edicto del Emperador Augusto César, » Lisbonne, 1676, in-4. — « Historia da Arvore Triste, » en 196 octaves.


Lodeña ou Ludeña (Fernando de), gentilhomme, né à Madrid vers la fin du seizième siècle, descendait par sa mère de l’illustre maison de Barrionuevo. Il entra au service et fournit brillamment sa carrière. En 1623, sous Philippe IV, il était capitaine d’infanterie. Il fut chevalier de Saint-Jacques en 1631, et mourut subitement dans une église, en 1634, dans toute la force de l’âge. Ludeña cultivait avec succès les lettres et la poésie ; il tournait fort bien les vers burlesques. Il a laissé quelques comédies et intermèdes. Voici le jugement de Juan Perez de Montalvan sur ce poëte soldat : « Don Fernando de Ludeña, ingenioso y bizarro poeta, ha escrito y escrive comedias con aprovacion, y particularmente los versos de burlas con mucha sal, como se ha visto en sus sazonadísimos bayles y entremeses. » Don Fernando de Ludeña est l’auteur d’un joli sonnet qui orne le frontispice des Nouvelles de Cervantes. V. le 35e vol. de la collection Rivadeneyra, p. 400.


Lofraso (Antonio de), né en Sardaigne, suivit la carrière des armes et eut le tort d’être un méchant auteur. De tous les poëtes qui sont nominativement désignés dans le Voyage au Parnasse, il est à coup sûr le plus maltraité. Lofraso, tenté par le succès des nouvelles pastorales que la Diana de Jorge de Montemayor avait mises à la mode, publia en 1573, à Barcelone, un gros volume, avec ce titre : « Los diez libros de Fortuna de Amor. » Ce titre n’est pas moins ridicule que l’ouvrage, dont le sujet, au dire de l’auteur, devait être l’histoire des « honnêtes et pacifiques