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peintre Pacheco donna en 1619 une édition plus soignée des poésies de Herrera. Pacheco avait fait aussi le portrait de ce grand poëte.


Herrera (Pedro de), que Cervantes surnomme le Grand, devait être un gentilhomme de marque. Il n’est point cité comme poëte, mais comme très-fort sur le point d’honneur. Peut-être s’agit-il d’un de ces maîtres d’armes qui arrivaient à une haute réputation par leur dextérité et surtout par leur compétence dans les affaires d’honneur. Tel était par exemple le célèbre Carranza, mentionné avec l’épithète de grand dans le chant de Calliope (Galatea, lib. vi). Il ne peut être ici question d’aucun des deux homonymies qui figurent dans la compilation de Varflora.


Herrera y Ribera (Rodrigo de), fils naturel de Melchor de Herrera, premier marquis d’Aunon et de doña Inés Ponce de Leon y Villaroel, dame de haut parage. Son père fonda pour lui un nouveau majorat, lui fit donner l’habit de Saint-Jacques et épouser sa cousine doña Maria de Herrera y Mendoza. Le fils reconnaissant se montra digne en tout de ces marques de la faveur paternelle. Mort en 1641. Rodrigo de Herrera était un poëte de mérite. On a de lui quantité de pièces de vers sur des sujets très-divers et quelques comédies, dans le goût de l’ancienne école dramatique : « El voto de Santiago y batalla de Clavijo ; El primor templo de España y el segundo obispo de Avila. » Voici l’appréciation de Perez de Montalvan : « Don Rodrigo de Herrera, cavallero del habito de Santiago, poeta de grande espiritu, galante y conceptuoso, escrive con mucha cordura y acierto, y tiene acabada una comedia de valientes versos. » Il ne faut pas le confondre avec un autre poëte portugais,