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partie inédites longtemps après sa mort. Une des meilleures éditions de ses œuvres est celle de Madrid, 1654, in-4. La première est de 1632. Il y a une excellente édition de Bruxelles, 1659, imprimée par Fr. Foppens. Elle a été procurée par Gerónimo de Villegas avec un grand luxe typographique et dédiée à don Luis de Benavides, gouverneur militaire des Pays-Bas.


Gracian Dantisco (Tomás), fils du célèbre Diego Gracian de Alderete, secrétaire de Charles-Quint et de Philippe II, succéda à son père en 1584, et entra au service du roi avec le titre de secrétaire pour les langues. Il ressemblait beaucoup à son père par le caractère et par le savoir. Gracian Dantisco publia en 1599 un petit traité de morale pratique, « El Galateo, » imité d’un ouvrage analogue de Giovanni della Casa, dont la réputation était grande en Italie. Notaire apostolique et royal, ce fut par devant lui que fit son testament l’infante d’Espagne, en religion sœur Marie de la Croix, au moment d’entrer au couvent des Descalzas, de Madrid. Andrés del Marmol, auteur d’une vie de son frère, le vénérable Gerónimo Gracian, a parlé de lui en ces termes : « Florecia tanto en las artes libérales, curiosidad de historia, medallas, inscripciones antiguas, pinturas y esculturas, que de cada profesion se pudieran formar algunos hombres raros con solo él. » Gracian Dantisco cultivait avec distinction la peinture. On voit, par le passage cité de Andrés del Marmol, que Tomas Gracian devait être mort au moment où fut publiée la vie de son frère, en 1619. Il dut mourir dans l’année même, vers la fin, car ce fut lui qui traduisit la bulle de béatification de saint Isidore, faite à Rome le 14 juin 1619. Il laissa treize enfants. Sa seconde femme, doña Laurencia Mendez de Zu-