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Extramadure, auteur d’un poëme religieux : « Victoria de Christo, » en deux parties ; Barcelone, 1576. in-4. Sanchez Galindo était peintre. Il y a eu aussi une femme célèbre de ce nom : Doña Beatriz Gaiindo, surnommée la Latina, à cause de sa connaissance profonde de la langue latine. Elle était de Salamanque, et fonda à Madrid, au commencement du dix-septième siècle, un couvent qui porte encore son nom. Lope de Vega a fait son éloge dans le « Laurier d’Apollon. »


Giron (Félix Arias), né à Madrid, fils cadet de don Juan Arias Portocarrero, deuxième comte de Puñonrostro et de doña Juana de Castro y Ribadeneyra, suivit la carrière des armes. Il servit comme capitaine d’infanterie sous Philippe II en Flandres et dans la Franche-Comté, l’armée espagnole étant commandée par le connétable de Castille, Juan Fernandez de Velasco. Il fut commandant de place de la ville de Madrid. Attaché au puissant ministre, le duc de Lerme, il était au nombre des grands seigneurs qui l’accompagnèrent dans le voyage qu’il fit aux frontières de France pour présenter l’infante d’Espagne, épouse de Louis XIII et recevoir la sœur du roi de France, Élisabeth de Bourbon, princesse des Asturies. La carrière de ce grand seigneur fut facile. Il reçut tous les honneurs qui étaient dus à sa haute naissance, et ajouta beaucoup à sa réputation par son amour des beaux-arts et des belles-lettres. Il était excellent musicien et bon poëte. Ses poésies sont éparses dans les nombreux recueils du temps. Juan Perez de Montalvan a dit de lui : « El conde de Puñonrostro, Poeta lirico, hace con facilidad estremadas copias, y tiene el mejor voto para juzgar de los versos y las comedias. » Lope de Vega ne l’a point oublié dans son Laurier d’Apollon.