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A numerosa e grave melodia
Com que vibrando rayos de brandura
Doce rendeo Francisco de Faria
A toda rebelada fermosura
Honre de Nuno o nome esclarecido,
E seja Marte o que dantes foy Cupido.

Antonio Figueira Durao, dans son poëme latin, ayant pour titre : « Le Laurier du Parnasse, » dit de Faria que c’était un autre Martial, « Franciscus de Faria alter Martialis. » Jacinto Cordeiro, dans ses éloges des poëtes lusitaniens, ne lui a pas ménagé les louanges :

Antonio de Soares entre canto vario
La lyra toca con que assi se loa
Que le animó Francisco de Faria,
Uno sol de su patria, el otro dia.

Faria florissait dans les dernières années du seizième siècle et dans le premier quart du dix-septième. — J’ignore si Francisco de Faria est distinct d’un homonyme que les bibliographes espagnols disputent aux Portugais, et qui serait né à Grenade. Chanoine d’Alméria et de Malaga, ce Francisco de Faria publia en 1608 une élégante traduction en vers de l’enlèvement de Proserpine par Claudien, « El robo de Proserpina de Claudiano, » Madrid, 1608, in-8. On lui attribue encore un poème religieux sur la Croix. Il est probable qu’il n’y a eu qu’un poëte de ce nom.


Ferrer (Luis), gentilhomme valencien ; connu moins par ses poésies, qui sont éparses dans les recueils du temps que par la mention qu’ont faite de lui quelques poëtes contemporains. Lope de Vega a fait ainsi son éloge :

Oh tu, don Luis Ferrer, como no templas
La dulcisima lira,