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étrange que l’auteur du voyage au Parnasse l’ait désigné dans ce tercet si élogieux :

Este es Enciso, gloria y ornamento
Del Tajo, y claro honor de Manzanares,
Que con tal hijo aumenta su contento.

D’un autre côté, il est difficile d’admettre que ces vers soient applicables à Diego Jimenez de Enciso, qui était domicilié à Séville. Il faut remarquer cependant que Montalvan a compté ce dernier parmi les auteurs dramatiques de la Castille, dans « Memoria de los que escriven comedias en Castilla solamente. »


España y Moncada (don Juan de), né à Madrid, fils de don Alonso de España, chevalier de Saint-Jacques. Lui-même fut nommé chevalier de cet ordre militaire par une grâce spéciale de Philippe III en 1607. À la mort de don Juan Muñoz de Escobar, il eut l’emploi de contador mayor ou surintendant des finances du cardinal-infant, don Ferdinand d’Autriche. Il était en 1644 procureur des affaires de son ordre, et assista en cette qualité aux funérailles solennelles de la reine Élisabeth de Bourbon, femme de Philippe IV. Il était souvent à la cour et remplissait les fonctions de héraut du roi. Il cultivait, avec succès les belles-lettres et plus particulièrement la poésie. Son éloge se trouve aussi dans le « Laurier d’Apollon. » Nicolas Antonio lui attribue un traité manuscrit sur les statuts de l’ordre de la Toison-d’Or, et des opuscules sur les cérémonies publiques, les fêtes et solennités de la cour, les formalités de l’étiquette. Juan de España figure évidemment dans le voyage au Parnasse comme un poëte amateur. La notice que lui a consacrée Alvarez y Baena, dans ses Hijos de Madrid, est fort sèche. Lope de Vega l’a loué en style amphi-