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1621 empoisonné, d’après le bruit que firent courir les ennemis du comte duc d’Olivares. Lope de Vega lui a dédié une de ses épîtres en vers, et Quevedo le seizième sonnet du recueil intitulé : « Melpomène. » On lui attribue un ouvrage d’imagination : « Mojiganga del gusto, en seis novelas y estorbo de vicios ; » Saragosse, 1622, in-8. Alvarez y Baena n’a trouvé aucune indication précise sur ce personnage, et il prétend à tort qu’aucun de ses contemporains n’en a fait mention : « No hé podido hallar otra noticia de este autor, ni le menciona ninguno de los que lo fueron en su tiempo. » Or, Francisco de la Cueva est mentionné par trois de ses contemporains les plus illustres, Cervantes, Quevedo, Lope de Vega. Faute d’autre renseignement que celui que lui fournissait le frontispice de l’ouvrage imprimé à Saragosse, Baena s’est efforcé de faire honneur de cet ouvrage au licencié Francisco de Quintana, auteur d’un volume intitulé : « Experiencias de amor y fortuna ; » Madrid, 1626, et publié sous le pseudonyme de Francisco de las Cuevas. Quintana était un ami de Lope ; il prononça l’oraison funèbre de ce fécond dramaturge. Juan Perez de Montalvan lui a accordé une mention très-honorifique. Reste à savoir si c’est Francisco de la Cueva le jurisconsulte ou Francisco de las Cuevas, le pseudonyme de Quintana, qui est mentionné par Cervantes, Quevedo et Lope de Vega. Or, il n’est pas douteux que ces trois poètes ont parlé de Francisco de la Cueva le jurisconsulte. Lope de Vega déplore sa mort dans le « Laurier d’Apollon, » et je n’entends absolument rien aux savantes et trop subtiles distinctions de Alvarez y Baena. Cervantes parle en termes très-exprès de Francisco de la Cueva le jurisconsulte.