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intitulé : « Imperio Lusitano, » dont le héros était don Alfonso Henriquez, et le sujet l’histoire même du Portugal. C’était une épopée nationale dans le goût de celle de Camoëns. Il ne réussissait pas moins dans le genre religieux et mystique. Antonio Alvarez da Cunha vante beaucoup un autre poëme de Correa de Lacerda en strophes lyriques sur le célèbre sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, lieu de pèlerinage très-renommé en Espagne, et dont le nom est ineffaçable dans l’histoire des ordres monastiques et des établissements de charité. Ce poëme lyrique avait pour titre : « Pastor de Guadalupe ; » et d’après le critique portugais ci-dessus cité, le poëte, s’inspirant du sujet, avait trouvé l’accent juste ; il chantait « com táo devota melodia, que podia servir de texto espiritual aos contemplativos. » Correa de Lacerda, comme bon nombre de poëtes portugais ses contemporains, maniait dextrement la langue espagnole. On a de lui vingt jolies romances en castillan, dont la première, qui commence ainsi :

Sentado junto de un olmo,

est citée comme un chef-d’œuvre. Il a laissé aussi en espagnol une douzaine d’épîtres facétieuses (epistolas jocosas) et une pièce portant ce titre : « Romance á Ardenio enfermo de amores. » La plupart de ces vers ont été imprimés dans des recueils spéciaux.


Cueva (Francisco de la) y Silva, né à Madrid, célèbre jurisconsulte, auteur d’un ouvrage de droit canonique et de théologie : « Informacion de derecho divino y humano por la purisima Concepcion de la Virgen nuestra señora ; » Madrid, 1625. Mourut vers la fin de