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Proteus æquoreas pecudes, modulamina Triton,
Monstra cavos latices obstupefacta sinunt.
At caveas tantæ torquent quæ molis habenas,
Carmina si excipias nulla tridentis opes.
Hesperiis Michael claris conduxit ab oris
In pelagus vates. Delphica castra petit.
Imo age, pone metus, mediis subsiste carinis,
Parnassi in littus vêla secunda gere.

Cette épigramme, qui ne vaut pas à beaucoup près le sonnet de Cervantes, tient la place de ce sonnet dans presque toutes les éditions du Voyage au Parnasse.


Castro (e Castilho Gerónimo de), né à Lisbonne, entra en religion à la fin de ses études, dans l’ordre de la Trinité, des frères de la Merci, au couvent de Tolède. Il s’appliqua particulièrement à l’histoire ancienne d’Espagne, et publia : « Historia de los reyes Godos que vinieron de la Scythia de Europa contra el Imperio Romano, y á España con sucession de ellos hasta los católicos Reyes don Fernando y doña Isabel ; » Madrid, 1624, in-folio. L’ouvrage, commencé par le père de Gerónimo de Castro, fut continué par celui-ci avec beaucoup de talent. Il était dédié à don Manuel de Fonseca y Zuñiga, comte de Monterey y de Fuentes. Il y a grande apparence que Gerónimo de Castro, dont le style est très-fleuri, cultivait aussi la poésie. Il ne serait pas d’ailleurs le seul qui, sans avoir été poëte, se trouverait mentionné dans le Voyage au Parnasse. Cervantes avait d’ailleurs en vénération les frères de la Merci pour la Rédemption des Captifs, et il a introduit dans son poëme d’autres religieux de cet ordre auquel il devait sa liberté.


Castro y Belvis (Guillen de), gentilhomme valencien, né en 1567, fit de brillantes études