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poëmes se lisent encore avec plaisir. Ginguené en parle avec des éloges qui auraient peut-être besoin de quelque restriction, car il est plus indulgent envers Caporali que les meilleurs critiques italiens. Il est vrai que ce poëte a été imité par des esprits d’une rare distinction, parmi lesquels il suffit de citer le célèbre Trajano Boccalini, ce spirituel censeur des sottises de son temps, qui a glissé tant d’utiles vérités sous une forme légère. N’oublions pas non plus, à sa louange, que Cervantes, qui l’avait connu familièrement pendant son séjour à Rome, a proclamé son incontestable mérite et s’est déclaré son imitateur. On a de Cesare Caporali huit poëmes burlesques et quelques sonnets :

La vita
L’essequie
Gli horti
di Mecenate,
Il viaggio
Gli avvisi
di Parnasso,
Il pedante
Il curiandolo
Sonetti.

Toutes ses œuvres ont été réunies en un volume et accompagnées de commentaires par les soins de Carlo Caporali. Il en existe un assez grand nombre d’éditions. Nous avons eu sous les yeux celle de Venise :

« Rime di Cesare Caporali con l’osservationi di Carlo Caporali, dal medesimo di nuovo reviste et accresciute. In Venetia, M.DC.LVI. Appresso Giacomo Bortoli. » Dans son avertissement au lecteur, le commentateur annonce des poésies inédites qu’il ne paraît pas avoir publiées. « Sonovi altr’Opere curiose di quest’Autore, che nella cuna in fasci trà fasce invoite