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Biedma (Juan Villen de), né à Grenade, humaniste et théologien distingué, fut chanoine de la cathédrale de Malaga et archiprêtre de celle de Grenade. Auteur d’une excellente traduction en prose des œuvres d’Horace : « Quinto Horacio Flaco, poeta lirico: Sus obras, con declaracion magistral en lengua castellana. » Grenade, 1599, in-folio.


Bovadilla (Bernardo Gonzalez de) n’est point désigné nominativement dans le Voyage au Parnasse ; mais Cervantes a parlé comme d’un ouvrage détestable de son roman-pastorale, publié sous ce titre : « Ninfas y pastores de Henáres, en 1587. » Il est probable que sans la double mention qu’en a faite Cervantes, dans le don Quichotte et dans le Voyage, ce méchant poëte serait parfaitement inconnu. Clemencin n’a pas vu cet ouvrage de Bovadilla. Mais Pellicer, qui l’avait vu, en donne intégralement le titre : « Primera parte de las ninfas y pastores de Henáres, dividida en seis libros; Compuesta por Bernardo González de Bovadilla, estudiante en la insigne universidad de Salamanca, Alcalá, » 1587. L’auteur dit expressément dans sa préface qu’il était né aux îles Canaries. Je ne sais où Ticknor a pris que Bovadilla n’avait jamais vu les lieux où il place la scène de son roman. Cela paraît peu vraisemblable ; d’autant que le roman de Bovadilla, d’après Pellicer, a été imprimé à Alcala. En résumé, ce que nous savons de cet auteur, c’est qu’il était étudiant à Salamanque, lors de la publication de sa pastorale. Dans la fameuse revue des livres de don Quichotte, le curé fait jeter pêle-mêle par la fenêtre le « Pastor de Ibéria, les Ninfas de Henáres, et le Desengaño de celos » de Bartholomé Lopez de Enciso : « Pues no hay mas que hacer, dijo el cura, sino entregarlos al brazo