Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 151 —


En la mélica lira, dulce y clara,
Que no hay número fácil que no exceda,
Del docto Valmaseda
Cuyo nombre repiten,
Si dudosas compiten
Las musas, porque tienen experiencia
Que natural y ciencia en él se depositan
Y el laurel solicitan
Para sus dulces versos que han honrado
El patrio Tajo, porsu voz dorado.

(Laurel de Apolo, Silva viii.)


Barahona (Louis B… de Soto), contemporain et ami de Cervantes, né à Lucena, dans l’ancien royaume de Cordoue. Il exerçait la médecine à Archidona, dans la province de Séville, avec une juste réputation. Il est étonnant que ce nom illustre ne figure pas dans la vaste compilation du docteur Hernandez Morejon, diligent biographe des médecins espagnols. Il est vrai que Barahona de Soto jouissait d’un plus grand renom comme poëte ; et c’est à son talent poétique qu’il a dû le tribut d’éloges que lui ont payé ses contemporains. Notre médecin-poëte avait débuté dans la poésie par des traductions ; il s’était particulièrement exercé sur les Métamorphoses d’Ovide. Mais ces premières essais n’ont pas été conservés. Ses poésies lyriques parurent pour la première fois dans la traduction de la Métamorphose d’Actéon (en 1599) avec les œuvres de Sylvestre, et depuis dans le recueil précieux de Pedro de Espinosa ; la pièce la plus remarquable est une idylle dans le goût ancien, sous une forme où se trahit l’influence de l’école italienne. Il est aussi l’auteur de quatre satires, dont deux, la première et la quatrième, sont essentiellement littéraires. Sedano les a publiées pour la première fois dans le tome IXe de son « Parnasse espagnol. » On voit que Barahona avait un bagage, non pas con-