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de son Pasajero. Cet épisode de la vie littéraire en Espagne, au seizième siècle, peut donner une idée de la nature des relations qui existaient entre hommes de lettres et grands seigneurs. Cosme de Aldana a écrit en italien un ouvrage assez estimé : « Discorso contro il vulgo, in cui con buone raggioni si riprovano moite sue false opinioni, » Florence, 1578. Il avait eu pendant longtemps pour protecteur et pour maître François de Médicis, grand-duc de Toscane.


Almendarez (Julian de) ou Almendariz, né à Salamanque, auteur de deux poëmes religieux : « La vida de San Juan de Sahagun, » Rome, 1611 ; et « Elogios de Suan Juan de Sahagun, » Valladolid, 1603. J’ignore s’il est distinct de l’auteur dramatique dont le nom se trouve dans le voyage d’Augustin de Rojas, à côté de celui de Valdivieso.


Angulo (Gregorio de Barrio), né à Tolède, membre de la municipalité de cette ville, cultivait les belles-lettres. Lope de Vega l’a cité dans sa Jérusalem et a fait son éloge dans le « Laurier d’Apollon. » Gregorio del Barrio Angulo était un des amis de Cervantes, et très-lié avec son compatriote Valdivieso.


Aponte (Pedro Gerónimo, ou encore Hernandez, Fernandez de), né à Saragosse dans la première moitié du seizième siècle, comme il appert d’une lettre par lui écrite à l’historiographe Zurita, de Madrid, le 20 mars 1565, signée Hernandez de Aponte. On en trouvera un extrait dans la bibliothèque aragonaise de Latasa. Il était d’origine castillane ; son père, avant sa naissance, avait quitté la ville de Toro pour se fixer à Saragosse. Ayant accompagné son père à la cour, il