Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’AUTEUR À SA PLUME.

SONNET.

Vous le voyez, je n’ai reçu aucun sonnet pour parer le frontispice de ce livre. Approchez donc, vous, ma plume mal taillée, et faites-en un, dût-il ne pas manquer de mesure.


Vous m’épargnerez ainsi l’ennui de parcourir au hasard les carrefours, mendiant des louanges ; corvée inutile autant qu’humiliante, je vous assure.


Que rimes et sonnets aillent, à la bonne heure, orner le seuil des honnêtes gens, malgré l’abjecte origine de l’adulation.


Faites seulement que ce Voyage ait pour le moins quelques grains de sel, et je vous réponds qu’il se vendra. C’est tout.


Ce sonnet, dont nous reproduisons le texte comme une rareté, ne se trouve que dans l’édition originale de 1614, à la suite d’une épigramme latine en distiques d’Augustin de Casanate Rojas, et dans l’édition de Milan, 1624, à la suite d’une dédicace de l’éditeur.