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CXXVIII

Que dit-il en adressant son livre au duc de Béjar ? Que les arts et les talents qui méritent la faveur et les sympathies des esprits distingués, sont ceux qui ont assez de fierté pour ne point se ravaler jusqu’à se faire esclaves des caprices du vulgaire, las que por su nobleza no se abaten al servicio y grangerias del vulgo. Et un peu plus loin, bravant, dit-il, les jugements téméraires de ces Aristarques, incapables de se contenir dans leur petit domaine, et toujours prompts à prodiguer la censure et le blâme, par malice autant que par ignorance, il ose lui offrir un ouvrage dépouillé de tous ces ornements d’une érudition élégante qui parent les écrits des savants auteurs, aunque desnudo de aquel precioso ornamento de elegancia y erudition de que suelen andar vestidas las obras que se componen en las casas de los hombres que saben, ose parecer seguramente en el juicio de algunos, que no conteniendose en los limites de su ignorancia, suelen condenar con mas rigor y menos justicia los trabajos agenos.

Que cela est finement et fièrement exprimé ! Quel dédain pour la pédanterie scolastique et académique ! et quelle ironie dans cette phrase qui peint admirablement la manie de ces auteurs ridiculement épris de cette fausse érudition moyennant laquelle on se donne à peu de frais les apparences du savoir ! Et comme cette entrée en matière annonce bien le dessein du romancier !

Que se proposait-il, en effet ? De renverser