Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CXXIII

nous avons signalé les prétentions. Heureusement, il n’y a point d’interprète, si ingénieux qu’il soit, il n’est point de chef d’école, qui prenant les écrits de Cervantes, tels qu’ils sont, puisse en tirer raisonnablement des exemples et des théories littéraires qui ne s’y trouvent pas, même implicitement contenus[1].

II

Le génie de Cervantes était essentiellement critique : il subordonnait l’invention à l’observation ; il s’inspirait de la réalité, jusque dans ses fictions, et si haut que l’imagination s’emportât, elle ne dominait jamais le jugement. Il écrivit assez tard, et dans le premier de ses ouvrages, qui est inférieur à tous les autres, il apparaît déjà comme un observateur profond et un moraliste enjoué.

La préface de la Galatée est d’un satirique. L’auteur s’y moque, bien doucement, il est

  1. La Estafeta de Urganda, o aviso de Cid Asam-Ouzad Benenjeli sobre el desencanto del Quijote, escrito por Nicolas Diaz Benjumea. Londres : Imprenta de J. Wertheimer y Ca, Circus Place, Finsbury. 1861. Brochure in-8o de 64 pages, fort bien écrite et très-intéressante.

    El Quijote y la Estafeta de Urganda. Ensayo critico por don Francisco Maria Tubino. Sévilla, 1862, in-8o, 196 p. C’est un écrit sensé, mais froid, un peu long et rempli de digressions et de dissertations, suivant la méthode scolastique.