qu’il se demandait si l’inspecteur ne se moquait pas de lui, et qu’il lui dit, plutôt pour être sûr d’avoir bien entendu, que par manque de confiance dans sa perspicacité :
— Répétez-moi ce que vous venez de me dire ?
— Je vous répète que je tiens l’assassin du boulevard Lannes, et que dans une heure vous le tiendrez, vous aussi.
— Enfin, comment en êtes-vous arrivé ?…
— Écoutez, Monsieur le Commissaire, si sûr que je sois de mon fait, il n’y a pas de temps à perdre : mieux vaut tenir que courir : partons. En route je vous donnerai tous les détails que vous voudrez. Pour l’instant, je vais vous en fournir un qui n’est ni le moins surprenant, ni le moins décisif : l’homme qui a tué le vieux du boulevard Lannes, l’homme que j’ai filé toute la nuit, l’homme qu’un camarade a couché avenue d’Orléans et qu’il garde à cette heure, l’homme enfin que vous allez arrêter de ce pas se nomme Onésime Coche.
— Êtes-vous fou ? s’écria le Commissaire.
— Je ne pense pas… et, quand je vous aurai