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Il me semble que je fais le plus grand
tort du monde aux sentimens de
mon cœur, de tâcher de vous les
faire connoître en vous les écrivant.
Que je serois heureuse si vous en pouviez bien
juger par la violence des vôtres ! mais je ne dois
pas m’en rapporter à vous, et je ne puis m’empêcher
de vous dire, bien moins vivement que je
ne le sens, que vous ne devriez pas me maltraiter,
comme vous faites, par un oubli qui me
met au désespoir, et qui est même honteux
pour vous. Il est bien juste, au moins, que
vous souffriez que je me plaigne des malheurs
que j’avois bien prévus quand je vous vis résolu
de me quitter. Je connois bien que je me suis
abusée, lorsque j’ai pensé que vous auriez un