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DEUXIÈME PARTIE

seriez pas si transporté si vous étiez moins amoureux. Ah ! que ne puis-je me persuader cette vérité ! que les outrages que vous m’avez faits me seroient chers ! Mais non, je ne veux point me flatter de cette erreur agréable. Vous êtes coupable. Quand vous ne le seriez pas ; je veux le croire, afin de vous punir de me l’avoir laissé penser. Je n’irai d’aujourd’hui dans aucun lieu où vous puissiez me voir, je passerai l’après-midi chez la marquise de Castro, qui est malade, et que vous ne voyez point. Enfin, je veux être en colère, et voici la dernière lettre que vous verrez jamais de moi.