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qu’on ne cesse de lui dire que son premier devoir est d’observer les lois, et de ne jamais les violer, sans s’embarrasser si elles sont humaines ou barbares. Dans le second on lui fait sentir qu’il faut aimer Dieu, la religion et ses ministres. On n’oublie pas sur-tout de lui déployer toute la légende des martyres ; de ces saints entêtés, qui ont mieux aimé périr par le fer ou par le feu, que de renoncer à des erreurs qu’ils ont sucées avec le lait. Il en est de même des filles : on calque dans leur esprit les mêmes principes, il en résulte les mêmes conséquences. Souvent la supérieure, dans le tems de la conférence (et vous le savez mieux que moi-même), ne manque pas de dire à ses jeunes pénitentes, qu’elles doivent être jalouses de leur virginité, tandis qu’elle ne rougit point de souiller la sienne par des accès luxurieux ; que pour attiédir les désirs de l’amour, il faut qu’elles jeûnent, prient et se macèrent, tandis qu’elle boit, mange et se divertit, enfin, que la religion est le point le plus important, et que quand il s’agit des intérêts du ciel, il faut absolument céder à la voix

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