chose dans la variation de ses plaisirs. Je ne me
trompais pas, car un moment après elle le fit
passer dans un petit cabinet qui donnait derrière
son lit, non pour y enfiler des perles, comme
on dit, mais pour y faire quelque autre chose.
La supérieure, qui ne me croyait pas capable de
pénétrer dans les mystères de la nature, vu mon
ingénuité, me fit asseoir à côté de la fenêtre, et
me recommanda de regarder de tems en tems
dans le jardin, pour voir si aucune des pensionnaires
ne s’amuserait point par hasard, à dégrader
les arbres fruitiers qu’on avait plantés vis-à-vis son
appartement, qui lui formaient une agréable
perspective.
Le tems était court, comme tu peux te l’imaginer, et madame la supérieure voulait le mettre à profit. Bientôt elle vole dans les bras de son cher adonis, qui brûlait, sans doute, du désir d’offrir son sacrifice, mais qui était encore trop jeune pour le consommer. Quoi qu’il en soit, il ne laissait pas que de satisfaire chez la none la nécessité du plaisir, et c’était beaucoup.