mes yeux ; j’en ignore la méchanique. Tenez, voilà
celui qui vous convient, ajouta-t-elle, en me
donnant le plus petit, et j’examinais soigneusement
qu’elle s’était emparée d’un des plus gros.
Suivez actuellement, continua ma maîtresse
d’école, suivez mon exemple, et placez vous
dans la même posture que vous me voyez placée.
Je fus ponctuelle à l’ordre, et j’exécutai graduellement
le nouvel exercice. Bientôt le poids
victorieux du plaisir entraîna sœur Agnès : elle se
pâma, elle se fondit, et tomba comme évanouie.
Moi j’en étais encore au prélude : il y
avait déjà long tems que mon petit dard frappait
à la porte, mais une douleur secrette s’opposait
à son entrée ; il en coûtait à mon cœur pour
distiller la volupté. Enfin le charme se rompit,
et je nâgeai dans le plaisir.
Voilà, ma sœur Agathe, quel fut le fruit de la première leçon de ma directrice. Un pareil exercice de piété n’était-il pas bien entendu ? Sois de bonne foi, ne valait-il pas une prière de rosaire ?
Sœur Agnès et moi, nous multipliâmes dans