Si telles ont été tes intentions, tu as bien fait,
et j’applaudis à ton silence. Ces senseurs attrabilaires
contre lesquels tu t’emportes à la fin de
ta lettre, ont d’ailleurs la vue si délicate, que
la moindre peinture obscène les blesse et les offusque.
Les objets, à leurs yeux, ne sont jamais
assez voilés ; jamais la gaze n’est assez fine à leur
gré. Je reprends ma dernière lettre.
Tu me demandes des nouvelles du petit Étienne. Tu n’exiges pas, non-ſeulement des détails, mais tu veux encore des exploits. Hélas ! que ne puis-je te satisfaire ! Le cruel, il s’abreuve de mes larmes, et me laisse en proie à mon chagrin. J’aurais dû brûler les aîles de ce petit dieu volage ; quand je le pressais sur mon sein ; il aurait peut-être été plus constant. Depuis la fin tragique de madame la supérieure, et que tu savais être ma protectrice, il n’a pas reparu dans la maison. La douleur ainsi que le plaisir a son terme, ma chère Agathe. Je cherchai à me consoler de sa perte entre les bras d’une jeune pensionnaire, avec laquelle on m’avait logée, en attendant qu’on