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LETTRES DE NOBLESSE


Lettre de M. de Vergennes à M. le comte d’Angiviller.
A Versailles, ce 21 avril 1777.

L’intérêt que vous prenez, Monsieur, à M. Coustou m’engage à vous adresser la lettre que je lui écris pour lui faire part de la grâce que le Roi lui a accordée en l’admettant dans l’ordre de Saint-Michel. Je suis persuadé que cette faveur, dont ses talens le rendoient très-susceptible, lui paroîtra d’autant plus précieuse, qu’il reconnoîtra vous en être redevable, et je sens qu’il doit être très-agréable pour vous de la lui annoncer.

J’ai l’honneur, etc…

DE VERGENNES.


(Minute.)                          15 janvier 1776.


Lettre de M. d’Angiviller à Vien.


A M. Vien[1].

Je vous annonçois, Monsieur, par ma précédente, l’envoi très-prochain du cordon et de la croix de Saint-Michel, avec la lettre du ministre contenant la permission du Roi de les porter, en attendant que vous puissiez être reçu selon les formes prescrites. Ce cordon et cette croix viennent enfin de m’être remis et je vous les fais passer aujourd’hui, ainsi que la lettre de M. le comte de Vergennes, avec empressement et avec plaisir. Vous voilà à portée de vous décorer d’une marque de distinction bien méritée par vos talents, et personne ne vous en fera compliment avec plus de sincérité que moi.

Vous connaissez les sentiments avec lesquels je suis,

sonne ne vous en feraMonsieur, votre…

Vien ne revint de Rome qu’en novembre 1781. Il n’était pas encore reçu de l’ordre, tout en ayant le droit de porter le cordon. N’ayant

  1. Le rapport demandant la croix de Saint-Michel pour Vien est du 4 décembre 1775.