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viendrais de même de tout ce qu’il vaut. Voilà ma réponse à tout ce que vous me mandiez de Montigny ; par sagesse je m’abstiens de répondre de premier mouvement : vous m’aviez blessée, et je me tus ; je n’y sais plus que cette manière. Je ne sais plus si M. Nicole a oublié ce moyen de conserver la paix : il en vaut bien un autre. Adieu, mon ami. Vous ne m’avez rien dit, et je vous parle. J’ai là trois lettres, et je ne réponds pas. — À propos, j’ai oublié de vous dire que madame de Boufflers m’a répété deux fois qu’elle vous croyait bien heureux ; je lui ai dit que je n’en doutais pas. — Madame de Mart..... est à Montigny. Mon ami, elle va peut-être donner ou recevoir un acquit comptant des 22,000 liv. de rente. — Si je ne vous paraissais pas trop outrée, je vous dirais que je hais, oui, que j’abhorre l’argent, quand je viens à penser qu’il est le prix de tout. Fi !



LETTRE CXLIII

Mercredi, 8 novembre 1775.

Mes lettres vous manquent, et ma présence ne vous est pas nécessaire. Vous avez passé cinq jours à Paris, en me reprochant, et à vous aussi, tous les moments que vous y restiez. Vous avez été quinze jours à Fontainebleau, et il ne s’y est guère passé de jour où vous n’eussiez trouvé une occasion commode pour aller et revenir. Vous saviez que j’étais malade, vous saviez la part que vous y aviez ; et puis vous me mandez, et cela doit me combler d’aise et de recon-