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Brabant, qui est prouvée avoir été faite quelque temps avant la mort de l’Empereur.

Adieu, Monsieur le comte ; j’espère toujours vous voir un jour de cette semaine. C’est toujours un nouveau plaisir pour moi de vous parler de tous les sentiments que je vous ai voués depuis si longtemps et pour la vie.

Ce dimanche 14.


CCLVII.

A la duchesse de Polignac[1].
1790, 23 mars.

Je n’ai qu’un moment à moi, mon cher cœur mais comment laisser échapper une occasion sûre de vous parler de ma tendre amitié ? J’espère que votre mari aura reçu ma réponse ; je me plaisais à l’écrire, puisque au moins je pouvais vous parler à tous deux un moment de mes sentiments. Le mariage d’Armand[2] nous fait grand plaisir. Mon mari, sachant que je vous écris, me charge de vous dire bien des choses ; il garde de vous répondre à une autre fois. J’ai été bien malheureuse par la perte que je viens de faire[3] ; mais au moins la force et le courage que celui que je regrette a mis dans ses derniers moments

  1. Nous ne pouvons donner qu'un fragment de cette lettre, qui a été vendue le 1er février 1877, et qui a passé en Angleterre dans une collection particulière.— Voir notre Introduction, p.XXXVII.
  2. Voir la note de la lettre CCLV.
  3. La mort de l'empereur Joseph II.