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II.

À l'archiduchesse Amélie, duchesse de Parme.

1770, 20 avril.

Madame ma très chère sœur, j’ai reçu hier, au pied des autels, la bénédiction sacerdotale de mon mariage à Monsieur le Dauphin, que, par procuration, mon frère a représenté dans cette cérémonie. J’ose espérer de l’amitié de Votre Altesse Royale qu’elle voudra bien prendre quelque part à cet événement qui m’intéresse aussi essentiellement, et je crois, moyennant cela, ne pas devoir tarder à le lui apprendre. Je la prie d’en agréer la notification, et je lui demande avec instance la continuation de son amitié, que je tâcherai toujours de mériter par le tendre et sincère attachement avec lequel je ne cesserai jamais d’être,

De Votre Altesse Royale,
Très affectionnée et tendre sœur,
Antoine


A Vienne, le 20 avril 1770.

Je vous suis très obligée pour le beau présent que vous m’avez envoyé ; il me fait grand plaisir.

(Autographe signé, Archives de Parme, Éd. Feuillet de Conches, Louis XVI, Marie-Antoinette et Madame Élisabeth, IV, XII, note.)


    la jeune archiduchesse Marie-Antoinette dans le cercle de la famille impériale. On retrouve cette appellation dans les lettres de l’abbé de Vermond à Mercy pendant son séjour à Vienne comme précepteur de la future Dauphine.