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ou Comorn[1]. Je comptais sur les vacances pour calmer un peu les effervescences politiques ; mais voici que le souffle des passions se ranime. La France est de nouveau placée entre deux impossibilités. La république a été amenée par la ruse et la violence sur un terrain où le légitimisme la battra très-logiquement. Il est triste de penser que M. de Falloux est conséquent et que la France du xixe ne l’est pas. La population a pourtant du bon sens ; elle veut le bien et le comprend ; mais elle a désappris à agir par elle-même. Quelques mouches du coche parviennent toujours à la lancer dans des difficultés inextricables. Mais laissons ce triste sujet.

J’espérais avancer ici mon livre[2], nouvelle déception. Du reste, je ne suis plus si pressé, car au lieu d’une actualité, il s’est transformé en un ouvrage de pure doctrine et ne pourra avoir d’effet, s’il en a, que sur quelques théoriciens. La véritable solution du problème social aurait besoin, tout en s’appuyant sur un gros livre, d’être propagée par un journal. J’ai quelque idée d’entreprendre une publi-

  1. Place force de Hongrie.
  2. Les Harmonies.