Page:Lettres d’un habitant des Landes, Frédéric Bastiat.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le moins occupé des trois. Je vois prie de croire à ma vive et respectueuse affection.


Votre dévoué,


F. Bastiat.




Pise, le 14 octobre 1850.


Chère madame Cheuvreux,



Enfin ! si rien n’a dérangé vos combinaisons, s’il n’y a pas eu un coup d’État à Paris, si Mlle  Louise ne s’est pas laissé gagner par quelque maudite indisposition, ou M. Cheuvreux par la migraine, s’il s’est mis en règle envers son tribunal, si… si vous avez fait en ce moment le premier pas, le plus difficile, celui qui coûte le plus, vous voilà sur le rail-way, en route pour Tonnerre. Chaque soir je pourrai dire : Il y a cinquante lieues de moins entre nous. Oh ! que nos neveux seront heureux d’avoir des télégraphes électriques qui leur diront : « Le départ s’est effectué il y a une minute ! » Et maintenant, mesdames, pourquoi les vœux de l’amitié sont-ils complétement inutiles ?