dans mes bras et lui fis lire ta lettre. Le croirais-tu ?
Elle la dévora, la baisa… Et pour
réponse, m’empoigna l’outil qu’elle me suça
d’abord. Je n’eus pas le temps de m’en défendre ;
je perdis bientôt connaissance, en lui lançant
mon sperme jusque dans l’estomac, car elle
l’avala. Revenu de ma léthargie, je la trouvai se
frottant le bouton en relisant encore ta lettre.
Elle vint à moi, me sauta au col, m’embrassa
voluptueusement en me disant que j’étais un
modèle de ce que devraient être les maris. Je lui
demandai si le sien me ressemblait — Vous
ressembler ? dit-elle. C’est bien le plus sot animal
qu’il y ait au monde ; il est si jaloux, qu’il
ne me laisse seulement pas sortir de la maison,
et contre son habitude, il m’a laissé seule
aujourd’hui. — L’avez-vous déjà fait cocu ? —
Jamais. — Allons, profitons de l’occasion, dis-je
en la renversant sur un canapé. Je la trousse !…
Figure-toi, ma chère femme, des cuisses plus
blanches que celles de notre présidente, aussi
bien faites que les tiennes ; un cul, Dieu sait !
Je voulais commencer par lui rendre hommage ;
mais elle me dit que sa matrice était en feu, et
qu’il fallait avant tout la lui rafraîchir. Je l’enconne
donc ; ce n’était pas un con que je fou-
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LETTRE TROISIÈME