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LETTRE DEUXIÈME

Paris, le…


Je te tiens parole. Je t’écris : Dieu ! que tu vas être aise ! il me semble voir ton con bâiller au récit que je vais te faire. D’abord, pour ne point me rendre difficile par la suite, j’ai voulu débuter par la vermine. Si tu connaissais la rue de la Tannerie, je n’aurais pas besoin de t’en donner une idée. Figure-toi une rue large d’environ un mètre, bordée de réduits de cinq à six étages de haut, et où l’on ne peut passer en plein midi sans recevoir sur le dos, une pluie d’eau de bidets ; mais comme ces détails ne sont qu’accessoires, je tranche net. J’entre au hasard dans la pre-