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LETTRE PREMIÈRE


remplirais pas le but de mon voyage et de ton attente, si je décrivais à ton imagination lascive des objets de vertu. Quoi de plus triste et de plus lamentable qu’elle ! Je suis las des courses que j’ai faites ; pour me remettre de mes fatigues, et afin de paraître sur le théâtre de la fouterie en bon provençal, je vais me coucher seul.

Adieu, ma chère femme ; si tu décharges beaucoup cette nuit, ne m’oublie pas dans ton délire. Attends, pour me répondre, une seconde lettre.

Tout à toi,
B…

Lettres d’un Provençal, 1867, Figures
Lettres d’un Provençal, 1867, Figures