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Autun 5 Mars 1847

[…]

Mon cher confrère,

Pendant que vous vous plaigniez de mon silence, j’écrivais à votre ami George, que vous ne me donniez plus signe de vie. Vous dites que vous avez travaillé comme un bœuf et cependant nous n’avons rien vu de votre façon, tandis que si je ne suis resté inactif, j’ai envoyé à MM de la bibliothèque royale un paquet contenant pour vous un exemplaire des nouveaux mémoires de la Société Eduenne. Vous y verrez que j’ai mis à profit vos bons conseils et vos excellentes notes. J’ai même fait un article particulier pour ce sceau bourguignon dont le sens vous paraissait si obscure. Enfin tout est fini et je ne dirai pas que j’ai fait une bonne œuvre, car je me sentais capable de la faire bien meilleure, mais des circonstances fâcheuses ne m’ont pas permis d’y consacrer plus de temps. Les personnes qui me voient habituellement m’ont demandé à quelle heure du jour ou de la nuit j’ai pu trouver un instant pour griffonner.

Je ne défendrai pas la monnaie que vous me signalez, quoi qu’il me soit impossible de lire EVDVS. Je serai plutôt disposé à rompre une lance en faveur de l’abbé Devoucoux. On le blâme partout et si j’avais le quart de sa science, je voudrais qu’on dise que j’ai raison, car je débuterais par un ouvrage clair et didactique