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votre pénitence ; et vous, lorsque vous aurez reçu la vérité, vous vivrez éternellement. Nous qui vous exhortons à cela, nous ne serons pas privés des récompenses dues à notre prédication ; car je suis sûr que vous êtes un champ béni selon la volonté de notre Seigneur Jésus-Christ ; par conséquent, au lieu de secouer la poussière de nos pieds sur la ville qui rejettera nos paroles, d’après l’ordre que nous reçûmes, nous remplissons aujourd’hui vos oreilles de nos divines paroles, touchant le premier et le second avènement de Jésus-Christ, la résurrection à la vie de tous les enfants des hommes, la séparation des croyants d’avec les incrédules, les peines qui sont réservées pour les apostats et pour ceux qui n’ont pas reconnu Dieu, et la belle promesse de la félicité qui est préparée pour ceux qui crurent en Jésus-Christ et l’adorèrent ensemble avec le Très-Haut son Père, et confessèrent la divinité de sa personne et de son Esprit. Maintenant il faut que je finisse mon discours, et que ceux qui ont accueilli la parole de Jésus-Christ et qui veulent assister en commun à nos prières, restent avec nous ; ils regagneront ensuite leur domicile ».

Addée, en disant ces mots, s’aperçut avec plaisir que la plupart des habitants demeurèrent et que très-peu d’entre eux s’en allèrent ; mais le petit nombre de ces derniers ne tarda pas, quelques jours après, à se convertir à la foi de Jésus-Christ et à recevoir la bonne nouvelle de la prédication de l’apôtre. Après qu’il eut mis fin à son discours, qu’il avait prononcé devant toute la ville d’Ourha, le roi Abgar vit que tous les citoyens, hommes et femmes à la fois, témoignaient leur joie pour avoir entendu la doctrine de l’apôtre et qu’ils lui disaient : Le Christ qui vous a envoyé à nous est vrai et digne que nous lui prêtions foi. Le roi, charmé de plus en plus, glorifiait Dieu avec ferveur ; car, ainsi qu’il avait entendu parler[1] de Jésus-Christ, il voyait de même les merveilles et les mira-

  1. L’original syrien ajoute, d’Anan son confident.