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PRÉFACE



Moïse de Khorène, le coryphée de la littérature arménienne et le père de nos historiens, qui vivait à peu près un siècle après Eusèbe, le père des historiens ecclésiastiques, après avoir raconté succinctement dans son Histoire d’Arménie les faits et les correspondances du roi Abgar, en finit le récit par ces mots : « Ghéroupna (ou Léroubna) fils de l’écrivain Apschatar, a rédigé tous les faits arrivés au temps d’Abgar et de Sanadroug et les a déposés dans les archives d’Édesse ». Eusèbe lui-même en racontant la conversion d’Abgar dit (Hist. Eccles. I. chap. 13 ; II. ch. 1.) avoir puisé ces récits dans les mêmes archives, sans cependant indiquer l’auteur de ses principales sources, comme le fait au surplus notre historien. Le nom de Léroubna cité uniquement par ce dernier, n’était répété après lui par aucun autre, si ce n’est par un de nos Chroniqueurs du XIIIe siècle (Mekhitar d’Aïrivank) qui le classe au nombre de nos historiens, entre Tatien et Mar Ibas Gadina, sans affirmer s’il le connaissait de nom seulement ou bien encore par ses écrits.