Page:Lettre a monsieur Ernest Renan a propos de l'inscription phénicienne apocryphe soumise en 1872 a l'Institut historique, géographique et ethnographique du Brésil.pdf/36

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
LETTRE À M. ERNEST RENAN

La discussion est donc close et close à jamais sur ce malencontreux sujet.


Depuis plusieurs années j’ai pris à cœur l’étude de l’homme américain, et j’ai reconnu que, bien plus que l’étude des langues orientales, celle de la langue guarano-tupy m’était indispensable, car cet idiome était parlé, avec des modifications purement locales, par les nations qui s’étendaient depuis les pampas, au Sud de Buénos-Ayres, jusqu’aux Guyanes, et depuis les bords de l’Atlantique jusqu’aux contreforts orientaux de la chaîne des Andes.

J’échangerais bien volontiers tout ce que je sais des langues de l’ancien continent contre tout ce que j’ignore de l’antique et philosophique langue guarano-tupy, dont la beauté et la prodigieuse richesse avaient tant de charmes pour le Père Montoya et pour le grand catéchiste Anchieta, et dont la connaissance est de la plus haute valeur pour l’ethnographie américaine.