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LETTRE À M. ERNEST RENAN

accomplir un devoir. L’Institut historique, auquel ce document avait été envoyé, m’avait officiellement chargé, comme membre de la section d’archéologie, de l’examiner. Or, de l’examen à l’interprétation, et de l’ interprétation au dénouement qui l’a suivie, il y a un si naturel enchaînement de circonstances, que j’aurais mérité des reproches si j’avais, sans en faire aucun cas, gardé ou détruit le papier qui m’avait été remis.

Pendant que je travaillais à l’interprétation et même avant, puis après ma première communication aux journaux, je reçus, Monsieur et vénéré Maître, outre vos conseils encourageants et vos judicieuses réflexions, quelques annotations de S. M. l’Empereur, qui possède, comme vous le savez, des connaissances étendues en hébreu et dans les langues orientales, en général, et une lettre remplie de sages conseils de l’illustre professeur Bargès. Ce fut aussi avec un profond sentiment de reconnaissance que je lus, dans les Proceedings de la London Anthropological Society, les observations faites au sujet de ma version, par les professeurs Richmond, Hodges, Prag, St Clair, Carter, Blake et Lewis.

Je l’ai déjà dit, s’il ne s’agissait pas d’une inscription supposée, j’aurais certainement répondu à la bienveillance de ces savants, en leur communiquant que, depuis ma première et provisoire version, j’avais eu l’occasion de trouver une interprétation plus exacte pour certains mots.